« Coronavirus : les galeries parisiennes préparent l’après-11 mai et envisagent de nouveaux modèles » Par Philippe Dagen.
Depuis mi-mars, les portes sont closes. Les premières mesures de déconfinement se profilent et les galeristes s’interrogent et se préparent à leur réouverture progressive sous le signe des règles d’hygiènes et des distanciations sociales.
Philippe Dagen interroge cinq galeristes français : Kamel Mennour, Nathalie Obadia, Vincent Sator, Daniel Templon et Georges-Philippe Vallois.
Comment se projettent-ils ?
Certains programment une réouverture déjà en mai, tandis que d’autres préfèrent patienter mais tous avec la même envie : prolonger les expositions interrompues afin de donner à voir les œuvres au public, compte tenu, notamment du trafic modéré dans les galeries, la distanciation sociale est largement respectée. Mais aucun vernissage ne pourra être organisé.
Le nombre trop important de foires interroge et leur principe constitue les désaccords. Certains revendiquent le caractère festif de la foire et capital pour capter de nouveaux collectionneurs, d’autres questionnent leur conscience environnementale quant à ces déplacements et ces flux permanents. Cependant, même si le numérique est un outil efficace et pertinent pour conclure une vente et échanger de multiples informations mais il ne saurait se substituer à la confrontation directe avec une œuvre.
Les galeries, selon leur maturité et leur marché, utiliseront les outils et concepts traditionnels de vente, mais elles sont convaincues que cette crise doit remettre la galerie physique au cœur de l’échange pour mobiliser notamment les collectionneurs français sur leur marché.
« Coronavirus : les galeries parisiennes préparent l’après-11 mai et envisagent de nouveaux modèles.
Vente en ligne, fin des vernissages, recul des foires… La pandémie pourrait imposer un nouveau modèle. »
Propos recueillis par Philippe Dagen pour Le Monde, publié le 27 avril 2020.
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