Commissariat d’exposition et conditions de conservation
Projet, sélection, construction, scénographie, contraintes, logistique… Autant d’éléments interdépendants qui ont pour condition sine qua non d’offrir les meilleures conditions de conservation.
La conservation des œuvres impose que la scénographie soit adaptée aux besoins particuliers de préservation de chacune d’entre elles.
L’éclairage est limité selon les techniques (le papier sera beaucoup plus sensible à une haute intensité lumineuse) tandis qu’une installation de toiles au sol nécessite un faux plancher (pour le protéger d’un contact direct avec le sol, mais ce faux plancher peut également faire office de mise à distance). Tel est le cas par exemple pour l’installation de Raphaël Denis, « La loi normale des erreurs », qui nécessite la production d’un faux plancher pour accueillir l’ensemble des toiles.
La température et le niveau d’humidité sont également contrôlés régulièrement.
La bonne conservation d’une œuvre dépend aussi de la manipulation réalisée pour la déplacer et l’installer. Gants obligatoires, la manipulation des toiles se fait par exemple sur les côtés, sans toucher la couche picturale, ni glisser ses doigts dans le châssis au revers de la toile. La moindre éraflure peut avoir des répercussions non pas immédiates, mais au contraire des années plus tard, une zone de craquelures ou de fragilité pouvant apparaitre.
Les constats d’état et les photographies sont les témoins essentiels de l’état d’une œuvre à l’instant T, et permettent de suivre les mouvements et l’évolution de celle-ci dans le temps.
Visuel :