Dans l’intimité des oeuvres
Malgré les constats réalisés et le suivi permanent des mouvements des oeuvres, il arrive que des aléas surviennent.
À l’occasion de l’exposition Souffle à l’Espace Niemeyer, un dessin de Sam Francis a surpris l’équipe au moment de son déballage, le jour du montage de l’exposition. Le verre de l’encadrement a été retrouvé cassé en grande partie.
Les risques dus au verre sont les griffures, éraflures, voir déchirement du papier du dessin ou plus généralement de l’oeuvre encadrée. Par chance, le papier fin du dessin de Sam Francis n’en a pas subi les conséquences.
Les causes peuvent être variées : mauvaise manipulation, chute accidentelle, mauvais stockage, emballage bien trop faible, transport… C’est pourquoi en théorie un constat est réalisé avant le départ et à l’arrivée de l’oeuvre pour une exposition. Cela permet de déterminer à quel moment l’altération s’est produite.
Des solutions existent : un renforcement de l’emballage est obligatoire, la face côté verre peut être protéger par une plaque de carton triple cannelure par exemple, pour éviter tout appui ou choc direct. Le verre doit dans tous les cas être couvert d’un adhésif bleu qui ne laisse pas de marque, mais permet de maintenir le verre en place en cas de casse pour palier à d’éventuels glissements qui pourraient abimer l’oeuvre.
Au moment de l’accrochage de l’exposition, un encadreur a du être solliciter en urgence pour pouvoir accrocher l’oeuvre le jour même. Une prise en charge immédiate, qui a permis de présenter l’oeuvre à temps. Démontage de l’encadrement, isolement de l’oeuvre, découpe du verre sur-mesure, remontage de l’ensemble à découvrir en images au coeur des ateliers Circad.