mardi 02 juillet 2019
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L’art de la boxe à travers les âges

 

Les prémices de la boxe remontent à des temps plus anciens qu’on ne l’imagine.
Dès l’Antiquité, une première forme de boxe apparaît : le pancrace et le pugilat, épreuves déjà présentes dans les jeux panhelléniques. Aucun règlement n’existait, on se battait dans un espace non délimité, sans catégorie de poids, à l’image des célèbres combats de gladiateurs.

Bien que cette pratique perdure entre l’Antiquité et le 19ème, il n’y a eu que très peu de traces au Moyen Âge. Durant le 17ème siècle, les combats clandestins émergent. Les paris sur les combats de pugilat clandestins dans les hautes sphères anglaises ou de pratique de la savate en France évoluent. La savate est le terme originel de la boxe française qui se pratique avec les mains mais aussi avec les pieds, à la différence de la boxe anglaise qui n’autorise que les combats avec les mains.

En 1719, « le père de la boxe moderne », James Figg, crée la première école de boxe et devient le premier champion d’Angleterre, catégorie poids lourds, un titre qu’il conserva jusqu’en 1730 avec une seule défaite sur 270 combats au total.

Le mythe de la boxe s’exerce autour de la clandestinité, de la violence, de la mort et de la corruption jusqu’au 19ème. Mais en 1866, John Graham Chambers et John Douglas, dit le Marquis de Queensberry, rédigent un ensemble de règles qui vont dès lors transformer cette pratique en discipline. Les gants de boxe deviennent obligatoires, le « round » est limité à trois minutes, un décompte de 10 secondes annonçant la défaite ou la poursuite du combat est alors mis en place lorsqu’un combattant est au sol. Enfin, les catégories liées au poids sont initiées. Le noble art ne va cesser de se répandre et permettre à la boxe amateur d’être admise aux Jeux Olympiques en 1901. Les femmes ne seront autorisées à combattre qu’en 2012, soit plus d’un siècle plus tard !

La seconde partie du 20ème siècle est le terrain d’une montée en puissance de boxeurs entrés dans la légende du sport, tels que Muhammad Ali (1942-2016), Mike Tyson (1966-), Floyd Mayweather Jr. (1977-), Rocky Marciano (1923-1969), George Foreman (1949-) ou encore Joe Frazier (1944-2011).

Il faut attendre les années 1990 pour voir l’émergence de la boxe féminine avec la création de véritables organisations professionnelles idoines. En France, ce sport s’ouvre à la compétition à partir de 1997, le nombre de femmes qui montent sur un ring augmente très nettement depuis.

L’une des premières figure emblématique de la boxe féminine est la française Anne-Sophie Mathis, première championne du monde dans les quatre fédérations en poids Welters, et la seule femme à avoir reçu les Gants d’Or en 2011 ; une championne inspirante qui ouvre la voie et dont le parcours est suivi par de nombreuses femmes telles que Myriam Lamare (1975-), Sarah Ourahmoune (1982-) et Estelle Mossely (1992-) pour les françaises, ou encore Cécilia Braekhus (Norvège, 1981-), Laila Ali (USA, 1977-) et Susianna Kentikian (Allemagne, 1987-) à l’international.

 

 

Ce qu’il faut retenir :

  • Antiquité : Le pancrace et le pugilat, les ancêtres de la boxe
  • 1729 : James Figg crée la première école de boxe
  • 1866 : Le Marquis de Queensberry formalise un règlement
  • 1901 : La boxe amateur admise au JO
  • 1974 : « The rumble in the jungle », combat mythique qui opposa Muhammad Ali à George Foreman
  • 1990 : Émergence de la boxe féminine
  • 2012 : Les femmes enfin autorisées à combattre aux JO

 

 

Visuel : Tina Merandon, Boxing n°10, 130 x 100 cm © Arroi 2019